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塔勒比:在经济和社会变革的急迫需求下,我们法国人却进行了一场假讨论?
——今后西方社会经济长期变革的前兆
关键字: 法国法国经济法国社会结构法国经济结构法国大辩论马克龙(译文根据中文阅读习惯略有调整,以下为法语原文,图表略。)
Le « Grand débat National » : annonciateur d’un faux débat et d’une reconstitution d’un système économique et social
Vers une « recomposition » au long-court et annonciatrice de profonds changements dans les économies des pays dits « industrialisés »
Le Président Macron a répondu à une vague de protestations sous l’étiquette dite des « gilets jaunes » par l’organisation d’un « Grand débat National des citoyens » qui vient de se terminer dans une grande confusion des esprits. Il ne pouvait qu’en être autrement.Il est important -pour le lecteur attentif- de comprendre que les « gilets jaunes » sont un mouvement très hétéroclite par les revendications et les idées portées, allant d’un échiquier politique mêlant tous les tendances politiques.
Au-delà de cette confusion et de cette cacophonie intégrale, il se cache un réel problème systémique pouvant augurer d’une profonde reconstitution d’un système économique et social en Europe.
La France étant un des thermomètres de la situation « du corps social européen et du monde dit occidental » du monde « occidental », il est donc intéressant d’analyser ce qui se passe et de questionner une des seules inconnues actuelles : de quelle intensité sera la transition vers une recomposition du système de création et de redistribution de la valeur.
Le Grand débat National : une habile ruse politique pour disperser le problème systémique de la France
Le Président Macron est un fin politicien, et, il vient de le démontrer en introduisant ce « Grand débat national » pour détourner les protestations du problème d’origine.
Le Président Macron s’est appuyé sur le « Grand débat National » pour démontrer qu’il se plaçait au-dessus des débats partisans (au-delà de son parti politique LAREM), pour représenter tous les français. Dans un contexte d’élection européenne imminente, le Président Macron a eu recours au « Grand débat National » comme si c’était un mouvement national de citoyens pouvant le soutenir.
Tel un bon Chef cuisinier, il a su anticiper le fait que l’eau de la marmite allait déborder.
Aux revendications dispersées et brouillonnes des « Gilets jaunes », le pouvoir politique français a répondu à ce mécontentement populaire « variés, multiforme et non structurés » par une discussion « le grand débat national » qui n’avait pas de problématiques bien définies, et encore moins, de structuration intellectuelle suffisante à un résultat probant.
La problématique n’ayant pas été définie au préalable – et de manière tout à fait volontaire- des solutions concrètes ne peuvent pas en ressortir pour répondre à ce mécontentement populaire (très disparate et éparpillé).
Le pouvoir politique a avancé comme mot d’ordre pour ce « Grand débat » : la transparence.
Le choix du lexique « transparence » est très révélateur de la stratégie d’évitement que le pouvoir politique a entrepris et qu’il réalise avec un certain succès.
Dans ce contexte précis, la réponse du pouvoir politique correspond à être transparent, c’est-à-dire à communiquer directement et clairement avec la population française.
Dans ce dialogue « pouvoir politique/corps social français », le corps social français-un échantillon de personnes interrogées- a parfaitement compris la teneur de l’exercice proposé, en estimant à 68% que les mesures issues du « Grand débat National » n’aboutiront à pas grand-chose pour améliorer la situation du pays.
La finesse du pouvoir politique aura été d’orienter les débats vers des problématiques fiscales non dangereuses pour le maintien du système économique en l’état actuel. Ce même sondage révèle que 71% des sondés ont jugé que le Grand débat n’aura pas permis d’appréhender tous les sujets et que le « débat national » n’aura pas été mené de façon indépendante du pouvoir (toujours pour 71% des sondés).
La ruse politique a donc bien fonctionné puisque les réels problématiques ont été dispersés pour laisser place à des questions fiscales fort secondaires[ Pour un sondage Le Figaro-France Info, les attentes des français se portent sur les attentes des Français sont très claires et tournent pour l’essentiel autour des questions de pouvoir d’achat et de fiscalité avec dans le palmarès de tête la réindexassions des pensions retraites sur l’inflation (1ère mesure citée unanimement par tous), la hausse du SMIC (3ème), la baisse de la TVA (2ème) ou encore le rétablissement de l’ISF) Impôt sur la fortune (5ème).] eu égard à la réalité des problèmes que traversent la France et le Monde « occidental ».
Dans le cas où une discussion « le Grand débat national » a pour mot d’ordre la transparence, c’est le symbole d’une démarche habile pour évoquer des réels problématiques.
La ruse politique « du Grand débat National » ne pourrait masquer la triste réalité de la société française et l’extrême polarisation du corps social français et qui préfigure une situation de recomposition du système social et économique français.
Le fait d’avoir éteint « l’incendie social et économique » par l’introduction du « Grand débat National » ne pourra pas empêcher une remise en cause du système de création et de répartition de la valeur créée.
C’est une bombe à retardement.
Pour ceux qui chercheraient des résultats concrets du « Grand débat National », ils seront déçus mis à part d’entendre que la fiscalité
La France : les éruptions sociales que le « monde occidental » ne souhaite pas voir et que le pouvoir politique français tente de dissiper dans bien que mal
Dans le cas de la situation française et des économies dites « industrialisées occidentales », il ne serait pas judicieux d’évoquer le terme de « crise », puisqu’une crise se veut par conséquent limitée dans le temps.
La dégradation sociale et l’accélération de la paupérisation s’étendent sur un temps long, au moins deux décennies au minimum, donc, cela ne pas être une crise (temporaire et bref dans le temps).
Les économies en cours de désindustrialisation de l’Union monétaire européenne, dont un des membres les plus éminents, la France, fait face à deux phénomènes qui sont les suivants :
-La marche forcée et doctrinaire vers un système ayant adopté le capitalisme financier et la réduction de la souveraineté de l’État en tant que corps social (une réaction de cause à effets),
-L’adoption de la monnaie unique « l’Euro », une monnaie qui est en réalité une monnaie allemande par sa valeur monétaire ; les effets néfastes de l’Euro sur de nombreuses économies sont issues d’un système monétaire non aboutis et qui exclut la péréquation entre ses membres (pas de politique budgétaire unique).
La population française souffre -particulièrement- des externalités négatives de l’adoption du capitalisme financier, de la création/répartition des richesses non fixées selon les règles de l’économie salariale et d’une monnaie (L’Euro), dont la valeur monétaire est plus élevée que le taux de l’Euro (français).
Pour preuve, un centre de rechercher allemand (Centre pour l’European Study) proche idéologiquement de l’École d’économie de Fribourg (courant libéral) conclut que les revenus des français depuis l’adoption de l’Euro (sur une période de 20 ans) ont baissé de près de 56.000,00 euros.
La véracité de cette étude ne put être contestée, elle a été réalisée par un centre de recherche libérale et en faveur de l’Euro. Sans grande surprise, l’Allemagne est le grand bénéficiaire de l’Euro, puisque l’Euro actuel, c’est un « deutsche mark » et dont l’objectif est que la monnaie unique puisse profiter à l’économie allemande (voir la balance Target 2- système de paiement entre les pays dans l’Euro zone).Le lecteur ne doit pas négliger que les deux crises de l’Euro (2010 et 2012) sont imputables au fait que la monnaie unique n’a pas de budget commun entre les pays de la zone monétaire et qu’il n’y a pas de mécanismes de péréquation.
Pour rappel, c’est le Président français François Mitterrand qui avait soumis le traité de Maastricht (1992) - introduisant les mécanismes devant créer une monnaie unique- aux français et ces derniers avaient en sa faveur.
Les déséquilibres qui sont créés par l’Euro pour l’économie français et, à fortiori, pour les salariés français. Vingt ans de déséquilibres monétaires et s’ajoutant à une politique très libérale, conduisent inévitablement à une destruction des emplois (en concurrence avec les autres pays membres de l’Euro-zone).
En liaison avec la perte de richesse globale de l’économie française, une étude annuel Ipsos-Secours populaire 2017 (11 baromètres) dresse le portrait d’une France en voie d’appauvrissement accéléré.
Si l’on relie le chiffre de la perte de revenu par habitant sur une période de vingt ans, soit 56.000,00 euros/habitant en France, il est fort logique que le rapport souligne le constat suivant :
·Ainsi, en 2017, plus d’un tiers des Français (37 %) ont déjà fait l’expérience de la pauvreté. Et près de la moitié (47 %) des ouvriers et employés, ainsi que les personnes au revenu mensuel net inférieur à 1200 euros (61 %) sont aujourd’hui plus fragilisés.
Ce même rapport permet de saisir les marqueurs de cette accélération de la paupérisation, à savoir, des difficultés à se procurer une alimentation saine :
·Au plan de l’alimentation, 44 % des foyers dits modestes assurent avoir du mal à se procurer une nourriture saine et avoir trois repas par jour.
Un autre indice de la paupérisation croissante en France touche des retraités, auparavant, cette catégorie était épargnée du fait des avantages sociaux acquis lors des « trente glorieuses- 1945-1975 ».
·Les personnes âgées – dites les seniors, « les jeunes seniors» sont des personnes dans la cinquantaine ou la soixantaine, les seniors au-delà de cette limite – les plus modestes sont au nombre de 40 % qui ne disposent les moyens pour se nourrir de manière adéquate (selon eux).
Ce diagramme démontre que 89% des sondés pensent que la génération suivante connaitra (47% beaucoup plus élevés et un peu plus élèves) une situation de pauvreté.En clair, les sondés n’ont pas d’espoir que la situation économique et sociale les caractérisant puissent s’améliorer.
Lorsqu’un corps social n’a pas d’espoir d’amélioration de sa conditions sociale, il n’est guère étonnant qu’un mouvement de contestation « très éparse et contradictoire » émerge de manière chaotique pour contester un ordre établi. La contestation qui se produit ne signifie pas pour autant que les origines du mal sont connues, caractérisées et intellectuellement résolues.
Une polarisation du corps social français qui va entrainer une mutation du système économique social en Occident
Le pouvoir politique français, emmené par son Président Macron, ne peut pas dire aux français que l’État français n’a plus les moyens d’agir sur la situation économique, puisque la France a cédé sa souveraineté monétaire à une autorité monétaire sous juridiction allemande.
D’ailleurs, si l’on revient aux attentes des français concernant le « Grand débat national », on ne retrouve pas le problème de la monnaie unique et des orientations ultra-libérales de réductions des services sociaux aux plus pauvres.
Les attentes des français ayant répondus aux sollicitations de l’État pour connaitre abordent des problématiques secondaires et non décisives dans le problème actuel : une paupérisation très rapide de la population française et un décrochage social des 10% des français les plus pauvres.
Il faut rendre à « César ce qui appartient à César » : le pouvoir politique n’avait pas d’autres choix de disperser les sujets pour ne pas aborder le réel problème, puisqu’il n’a pas les moyens d’agir dessus.
A une contestation sociale « les gilets jaunes » très dispersées et porteuses de revendications contradictoires, le pouvoir politique a répondu par « un vent de transparence » par le biais du « Grand débat National » et avec l’espoir que la contestation populaire ne puisse pas remettre en cause les règles économiques et sociales dans les années à venir.
La contestation sociale française : des fissures dans le mur « occidental » qui préfigurent une reconfiguration complète du système social et économique
Le corps social est polarisé (une cassure nette entre élites et peuples) de manière extrême et surtout, à propos des revenus. C’est un effritement des classes moyennes sur deux décennies.
La situation de polarisation extrême, ce qui caractérise le corps social français et s’exprimant par la mobilisation des « mouvements des gilets jaunes » dans une démarche non précises.
Une expression populaire française énonce le dicton suivant : « reculer pour mieux sauter » ; ce dicton exprime bien le danger de la situation.
L’impossibilité de trouver des solutions aux déséquilibres économiques/monétaires et une politique favorisant le capitalisme financier spéculatif favorisent la paupérisation en France et dans le reste de la zone Euro.
De nombreux commentateurs français affirment que le pouvoir politique ne comprend pas les revendications de la population, mais c’est en partie inexacte. Le pouvoir politique français et européen ne sont les décideurs finaux, mais ce sont les milieux financiers (les détenteurs des capitaux spéculatifs) qui profitent- pleinement- du système actuel financier et économique : de la monnaie unique.
Les déséquilibres économiques dans la zone euro entrainement une paupérisation qui va encore augmenter, puisqu’un pays comme la France pouvait compenser cette paupérisation avant 2008, par des transferts sociaux importants vers les plus précaires.
La France est incitée -fortement- à réduire ses transferts sociaux[ Le Président Macron a précisé-au début de son mandat- qu'il s'agit de ramener le niveau de dépenses publiques (hors crédits d'impôt) de 54,7 % du PIB par an à 51,1 % à l'horizon 2022, soit une baisse de 3,6 points. Les économies prévues sont de l’ordre de 25 Milliards sur 3 ans, mais le Président n’a pas énoncé où se porteraient l’effort budgétaire.
] vers les plus précaires pour rester dans les critères budgétaires de Maastricht, en dessous d’un déficit budgétaire de 3% du PIB[ Pacte de Stabilité et budgétaire de la Zone Euro.]. Pendant ce temps, la fiscalité n’a pas cessé d’accabler ce qui reste « de classe moyennes par le revenu » et des artisans/PME.
Depuis 2012, tous les gouvernements français ont augmenté le taux maximal d'imposition (impôt sur le revenu) de 41 % à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros.
Comme le décrit Virginie Pradel[ Chef de l’Institut de Recherche fiscal et économique Vauban], en somme, la classe moyenne supérieure s'est révélée être une cible fiscale de premier choix pour nos derniers gouvernements. Et tout laisse malheureusement à penser qu'elle le restera dans les prochaines années faute de pouvoir optimiser ou s'exiler comme les contribuables les plus aisés.
L’État réduit le volume de transferts sociaux[Santé et vieillesse représentent ensemble 81% des dépenses de protection sociale, suivies des prestations familiales (8%) et de celles liée à l'emploi (chômage, insertion, 6%). Comme le logement, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale représente 3% des dépenses.] qui permettaient tant bien mal de protéger les populations précaires, mais les prélèvements fiscaux se sont portés vers les classes moyennes : communément des cadres.
Lors du Grand débat National, le Président Macron a annoncé qu’une nouvelle réforme de la fiscalité allait être initiée, mais cette réforme fiscale ne touchera pas les détenteurs de capitaux importants ; ils ont tous quitté la France et ont déplacés des capitaux spéculatifs au sein des « paradis fiscaux » de la zone euro.
La France est le laboratoire social du « monde occidental » et à la vue des éléments développés, ci-dessus, la polarisation des revenus annonce une situation prérévolutionnaire et d’une mutation du modèle de création de richesse et de répartition du capital.
Les gilets jaunes ne sont qu’un signale annonciateur d’une plus grande contestation à venir du système économique et social.
La France était la fille ainée de l’Église, comme elle est la fille ainée de la « révolution française », une Révolution portant les germes d’un changement social mais qui a été repris habillement par la bourgeoisie « les détenteurs des capitaux ».
L’expérience française de la contestation sociale va aboutir – à un épisode long- de restructuration du système économique et social actuel ; mais on ne sait pas encore l’intensité de la violence de la transition et à qui profitera les règles du nouveau système économique et social de création de richesse.
Pour les lecteurs chinois qui cherchent les failles du système occidental « d’un capitalisme financier pour les financiers et par les financiers », ils voient sous leurs yeux la décrépitation du système actuel occidental et de l’UE « son produit le plus abouti ».
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- 责任编辑:陈轩甫
- 最后更新: 2019-04-21 07:52:40
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